Conjuguer et coordonner les actions dans l’éducation

Les évolutions sociales, techniques et technologiques font aujourd’hui, plus que jamais, de la ressource humaine le socle d’un développement social harmonieux, durable et auto- entretenu. La qualité de toute production étant liée au degré de qualification et d’organisation du capital humain, faire de celui- ci un facteur de développement, c’est assurer la qualité des ressources humaines

La priorité en ce domaine est de se donner les moyens de mener à bien l’ensemble de notre politique sociale, consistant à promouvoir l’instruction et la formation professionnelle, moderniser le système de santé, affirmer la cohésion et la solidarité nationale  et procurer un emploi au plus grand nombre.

La qualité du système éducatif et de formation professionnelle constitue un atout et un gage pour accéder à l’emploi, aussi bien au niveau national qu’international. La démarche de nos gouvernants doit viser à conjuguer et coordonner les actions au niveau de l’éducation de base, dans la perspective d’assurer des passerelles vers les autres niveaux d’enseignement, promouvoir le système de formation en alternance – c’est-à-dire élaborer un partenariat renforcé entre le système de production-, le système éducatif et la formation professionnelle, renforcer les aptitudes des universités à s’ouvrir sur la société en constante mutation et, à adopter les formations aux métiers émergents à travers la professionnalisation des filières de formation.

La préoccupation essentielle doit d’œuvrer, en rapport avec tous les acteurs sociaux et les partenaires, à la refondation de notre système éducatif autour des valeurs et d’aspirations sociales, historiques et culturelles, desquelles va émerger l’école de demain, dans un contexte mondial fait de mutations rapides et de remises en cause permanentes.

Dans cette optique, les orientations du programme doivent être l’accroissement de l’offre éducative à tous les niveaux d’enseignement avec la priorité marquée pour l’enseignement de base, en perspective d’une école gratuite et obligatoire jusqu’à 13 ans, la réduction des disparités régionales et de genre à travers la mise en œuvre d’actions vigoureuses en faveur des provinces défavorisées et l’enracinement du plan de scolarisation des filles, l’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’enseignement en valorisant les ressources humaines du secteur, le contenu des programmes, les pratiques pédagogiques et le système d’évaluation pour les mettre en phase avec les besoins de la société. Il y va aussi de la promotion de l’enseignement technique et professionnel, des filières technologiques courtes et la professionnalisation de l’enseignement supérieur.

A cet égard, les baccalauréats professionnels doivent être des diplômes ouvrant directement sur la vie active. Ils ouvriront de larges gammes de métiers et doivent être préparés dans les lycées d’enseignement professionnel. Les centres de formation technique doivent venir compléter le dispositif afin de fournir aux différents secteurs d’activités les ouvriers qualifiés qui manquent tant à l’économie nationale, l’encouragement des initiatives privées et communautaires en matière de création et de gestion des structures éducatives, l’accroissement de l’interaction entre l’enseignement formel, l’encouragement de l’école à s’inscrire dans le sens des innovations et de la créativité en fonction des besoins de la vie sociale et de l’économie, le renforcement des capacités institutionnelles des ministères chargés de l’éducation à planifier. Il faut aussi mettre en œuvre, gérer et évaluer les politiques en matière d’éducation et le soutien à l’expansion et à la fonctionnalité de l’alphabétisation.

Des défis à relever

L’objectif doit être l’éradication de l’analphabétisme. Des initiatives doivent être prises pour y parvenir. Ainsi, les projets de développement, les ONG et associations, la société civile, le Fonds de la promotion de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle et le secteur privé doivent participer à cette campagne d’élimination de l’analphabétisme pour l’amélioration de l’efficacité de l’éducation nationale par un ensemble de mesures concrètes de déconcentration et de décentralisation, la régionalisation du recrutement des enseignants du primaire, expérimentée avec succès, qui doit être étendue aux autres ordres d’enseignements, l’adoption de la formation initiale et continue des maîtres et professeurs aux réalités changeantes et, l’ouverture progressive de l’école à des pratiquants extérieurs capitale de faire partager leurs expériences professionnelles.

Ajoutés à cela la généralisation de l’usage de l’informatique à l’école ( projet e-commerce éducation), la poursuite du renforcement de la qualité de l’enseignement supérieur et la création d’universités régionales qui doivent être entamée, la mise à disposition de ressources supplémentaires à la recherche- développement pour favoriser les inventions et les innovations technologiques, la responsabilisation des parents d’élèves dans la vie de l’école.

David Demaison NEBIE

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