L’Association pour le développement du monde rural (ADMR) et ses partenaires ont récompensé les meilleurs acteurs du monde rural, lors de la cérémonie de clôture de la 7 ème édition du Salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage (SIAEL), samedi 24 février dernier, à Silmissin, dans la commune rurale de Komsilga.
Au niveau de l’environnement, le premier prix « Kûuri d’Or », édition 2024, est revenu à El Hadj Salifou Ouédraogo, grand planteur de baobabs au Burkina, qui vit précisément dans le village de Siguinonghin, au quartier Titao, dans la commune de Solenzo, située dans la région de la Boucle du Mouhoun.
A 81 ans, cet agriculteur exploite plus de 100 hectares de verger. Un verger pas comme les autres. Il a planté des milliers de baobabs à Siguinonghin, sur une superficie de 35 hectares, dans la Boucle du Mouhoun et aussi, dans la Région du Sud-Ouest, dans la commune de Djigouè, au niveau des villages Ilintera (31 hectares) et Touglekaye (54 hectares).
El hadj Salifou Ouédraogo est reparti avec une enveloppe de 2 500 000 FCFA, une autre enveloppe surprise d’une valeur de 2 000 000 FCFA et du matériel d’une valeur de 1 000 000 FCFA. Le « Kûuri d’or » dans le secteur de l’environnement qu’est El Hadj Salifou Ouédraogo, explique que ce prix est une exhortation à l’endroit de toutes les personnes qui souhaitent exercer ou exercent dans le domaine, afin qu’ils y mettent plus de sérieux pour réussir.
Le Salifou Ouédraogo explique que « Ce prix, je le dédie à mon fils, David Demaison NEBIE, journaliste. C’est lui qui est venu pour la première fois m’interviewer pour la presse écrite. Je me rappelle c’était en 2019. Il a écrit deux articles successivement parus dans les colonnes du journal en ligne dénommé burkimbia.com. Ensuite, un autre reportage diffusé sur la chaîne de radio Savane FM. Après cela, il est revenu pour me filmer à l’aide de son portable et a fait passer cela à télévision Savane Média. Ensuite, deux articles de presse, l’un passé à sidwaya.info et l’autre à zoodomail.com. Je ne connaissais pas l’importance de de tout ça. Mais lui seul savait l’importance et ce qu’il recherchait. Ce travail bien fait m’a révélé aux yeux des Burkinabè et à l’étranger. »
Il ajoute que « J’exerçais ce travail plus de 54 ans dans l’ombre. Si aujourd’hui je suis sous les projecteurs, c’est l’œuvre de David Demaison NEBIE. Moi et toute ma famille lui sommes reconnaissants. C’est suite à son travail qu’un autre fils, du nom de Michel K. Zongo, un cinéaste l’a contacté pour me rencontrer car il voulait réaliser un film documentaire sur mon œuvre. Celui-ci, n’a pas tardé. Il a pris le taureau par les cornes et est venu me voir. »
Par ailleurs, il confie qu’au début, il voulait refuser l’offre. « Mais le jeune NEBIE, avec son courage, son abnégation et sa franchise, m’a convaincu. C’est ainsi, qu’en juillet 2021, il est venu avec toute l’équipe de tournage et ils ont passé plus d’une semaine. »
Outre tout cela, le lauréat informe qu’après le réalisateur Michael K. Zongo, NEBIE est revenu avec un autre reporter américain du nom de Henry Wilken’s de la Voix de l’Amérique (VOA). Lui aussi a réalisé un gros reportage et un documentaire. Idem en février 2024, avec Michel K. Zongo et son équipe pour tourner un long métrage.
« C’est par celui-ci que le commissaire général, Jean Victor Ouédraogo du SIAEL, a passé pour me contacter. Le dernier cité l’a envoyé venir me voir pour m’expliquer le bienfait du salon. C’est lui qui m’a filmé, m’a fait des photos, des vidéos et interviews pour en remettre à Jean Victor Ouédraogo, en acceptant de prendre le risque de traverser la zone. »
Tout un périple, car selon l’homme aux milliers de baobabs, pour cette mission, « NEBIE a quitté Ouagadougou avec le car de 7 h, pour arriver à Bobo-Dioulasso à 13 h. Il a quitté Bobo-Dioulasso à 14 h à bord d’un mini-car Dina et est arrivé à Siguinonghin aux environs de 23 h, où il a passé la nuit. Il a souffert lors de ce voyage. Non seulement le véhicule qui assurait le tronçon Bobo-Dioulasso-Solenzo, transportait une malade qui a fini par rendre l’âme en cours de route, mais aussi les nombreuses pannes enregistrées et le contrôle routier. Voilà donc toute l’histoire de ma révélation », explique El Hadj Salifou Ouédraogo.
Passek Taalé Ouédraogo
(Stagiaire)
lefureteur.info