Bonne gouvernance : L’Etat demeure au cœur du développement

Les nombreux défis économiques, politiques et sociaux que doit relever le Burkina Faso nous imposent de disposer d’institutions solides et performantes pour élaborer des règles et des normes de comportement à des fins collectives. Au premier rang de ces institutions se trouve l’Etat, acteur essentiel du bon fonctionnement de l’économie. En effet, sans un Etat de qualité, il ne peut exister ni sécurité des biens et des personnes, ni marchés organisés, ni réalisation d’infrastructures de base, sans lesquels aucune économie ne peut se développer durablement et harmonieusement. L’Etat reste au cœur du développement.

En tirant les leçons des expériences du passé, des transformations décisives doivent être engagées pour renforcer la bonne gouvernance à travers des réformes multiformes et la modernisation de la gestion des affaires publiques. Aujourd’hui, la nécessité de disposer d’un État fort qui assume avec fermeté les missions régaliennes et qui puisse jouer efficacement son rôle de régulation de l’activité économique et sociale, demeure une exigence.

La bonne gouvernance ne sera effective si elle n’est pas soutenue par une administration performante dont les clés de réussite sont des structures politiques et administratives responsables, une magistrature solide et indépendante, une institution parlementaire efficace et vigilante, une société civile soucieuse, aux côtés de l’Etat, la protection des libertés et des droits fondamentaux.

C’est pourquoi l’administration doit faire le pari de la transparence, de l’efficacité et de l’intégrité. Elle doit impérieusement accroître ses capacités techniques et décisionnelles et lutter contre la bureaucratie.

Le recentrage du rôle de l’Etat recommande la modernisation de ses modes de gestions et interventions. Cela passe nécessairement par la formation permanente de ses cadres. L’actualisation des savoirs et savoir-faire de l’administration et la préparation de la relève par la qualité des enseignements offerts dans nos universités sont les gages de la construction d’une société de la connaissance la plus compétitive possible.

La décentralisation, qui s’installe progressivement, devrait contribuer à la création de nouvelles opportunités au plan régional, encourager l’emploi et l’activité économique, élargir la participation des citoyens au fonctionnement de la société et la création de richesses.

David Demaison NEBIE

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