Salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage (SIAEL 2024)

Zoom sur Ivon Kiénou, lauréat « Kùuri » d’argent agriculture

A la 7e édition du Salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage un lauréat nous a séduit : Ivon Kiénou. Allons à sa découverte au regard de son haut fait d’arme sur le champ de bataille de l’agriculture où il enregistre de nombreuses victoires.

En rappel, L’Association pour le développement du monde rural (ADMR) a organisé, du 20 au 27 février dernier, dans la commune rurale de Komsilga, la 7e édition du Salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage (SIAEL) sous la présidence du Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambila. Pour l’édition 2024, ce sont au total 9 prix officiels, c’est- à -dire 3 Kûuri d’or, 3 Kûuri d’argent et 3 Kûuri de bronze, qui ont été décernés dans les catégories Environnement, Elevage et Agriculture. Ivon Kiénou, puisque c’est de lui qu’il s’agit dans cet article a mérité sa récompense en Kûuri d’argent.

Natif de Kiè, village situé à 8 km de Solenzo et chef – lieu de la province des Banwa dans la région de la Boucle du Mouhoun est, au propre, un cas… d’école. Selon ses propos recueillis c’est en pleine année scolaire, alors qu’il fait la classe de terminale, il décide de ne plus fréquenter.

 » Cela n’a pas été facile car ses géniteurs étaient contre sa décision d’abandon d’école. N’ayant pas été à l’école du colonisateur ils désiraient avoir des enfants fonctionnaires et non cultivateurs mais telle n’était pas ma vision « .

C’est en 2006 qu’il se lance dans l’agriculture. Il crée une entreprise en 2008 et la formalise en 2014. L’entreprise Mabata devient plus tard une société agricole.

Aujourd’hui, il est un grand entrepreneur agricole avec 400 hectares de superficie pour six spéculations. Il pratique aussi l’élevage avec des centaines de têtes pour dire que pour être un grand agriculteur il faut aussi être un grand éleveur.  » Je ne regrette pas mon choix :

J’ai accompagné plusieurs personnes qui sont de nos jours des docteurs« . Ivon Kiénou voit grand : il veut révolutionner l’agriculture burkinabè pour la hisser au même niveau que celle des pays développés, c’est – à – dire en la mécanisant. Le jeune entrepreneur agricole emploie 60 personnes à temps plein, toutes déclarées à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), et plus de 1000 saisonniers. Il fait un chiffre d’affaires de plus de 600 millions par an. En dehors de la l’agriculture et l’élevage il protège aussi l’environnement. Il a plus de 20 hectares de manguiers, 2 hectares de baobabs 5 hectares d’eucalyptus, Nîmes et une forêt protégée de dix hectares.   

David Demaison NEBIE

lefureteur.info

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