Quelle cohabitation entre religions ?

L’effort de paix au Burkina Faso : S’il y a un trésor que les Burkinabè doivent entretenir jalousement de génération en génération, c’est la cohabitation harmonieuse et pacifique entre les différentes religions.

L’église Catholique arriva au Burkina Faso en 1900 sous le règne de Naaba Sigri , en passant par Koupèla qui fut son premier pied à terre.

Son Éminence le cardinal Paul Zoungrana fut le premier évêque africain à diriger l’église famille du Burkina Faso. Monseigneur Jean-Marie Compaoré le succéda ; qui lui aussi sera remplacée en 2009 par Monseigneur Philippe Ouédraogo. Depuis le 16 octobre 2023, c’est Monseigneur Prosper KONTIEBO qui est le nouvel archevêque métropolitain de Ouagadougou.

Les églises évangéliques commencèrent leur arrivée à partir de 1921. Au début, les deux communautés semblaient se faire une  » saine concurrence ». Cela relève déjà du passé. Ensemble, catholiques et protestants ont la même traduction de toute la Bible Louis Segond en langue bissa.

Des cultes œcuméniques se sont tenus à la maison du peuple à Ouagadougou. Lors de la dédicace de la Bible en mooré ( version catholique ), le 8 mars 1999, dans la cathédrale de Ouagadougou, cérémonie présidée par Monseigneur Jean – Marie Compaoré , entouré d’Abbés , le pasteur Flavien I. Tapsoba qui a occupé des responsabilités dans la fédération des églises et missions évangéliques ( FEME), dirigeant national de l’église la Foi apostolique, président du conseil d’administration du centre évangélique de formation en communication pour l’Afrique ( CEFCA ) eut l’honneur de faire l’homélie .

N’est -ce pas là une preuve de l’entente fraternelle entre les deux communautés! La parole de Dieu dit :  » Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu » Mathieu 5 : 9. Cette tolérance religieuse ne se limite pas entre catholiques et protestants.

Elle est également observée par les musulmans. Feu El Hadj Oumarou Kanazoé, alors, Président de la communauté Musulmane du Burkina Faso, avait prêté gracieusement son terrain à une dénomination évangélique pour ses cultes, en attendant que celle- ci finisse de construire son église. Il lui arrivait même de financer entièrement la construction d’églises.

Le chef de Kondrin dans le Zounweogo, un El Hadj, a aussi aidé un pasteur du village à obtenir un terrain pour la construction d’une église. Les exemples sont légions.

Dans les familles burkinabè vivent paisiblement des frères et des sœurs de religions différentes. S’il y a un trésor que les Burkinabè doivent entretenir jalousement de génération en génération, c’est cette cohabitation harmonieuse et pacifique entre ces différentes religions.

David Demaison NEBIE

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