Ivon Kiénou transforme plus de 10 hectares de terre abandonnée en forêt classée de 6000 arbres

Il a été révélé au Burkinabé lors de la 7e édition du Salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage (SIAEL), organisé par l’Association pour le Développement du Monde Rurale (ADMR), tenu du 20 au 27 février 2024 dans la commune rurale de Komsilga et au regard de son haut fait d’arme sur le champ de bataille de l’agriculture où il enregistre de nombreuses victoires, Ivon Kiénou a été lauréat du « Kuuri » d’argent dans la catégorie agriculture.

 On le sait, il est un grand entrepreneur agricole avec plus de 400 hectares de superficies par an pour six spéculations et aussi un grand éleveur avec des centaines de têtes de bœufs pour dire que pour être un grand agriculteur, il faut aussi être un grand éleveur et pour être un grand entrepreneur agricole et un grand éleveur il faut aussi être un régénérateur des terres abandonnées. Il a réussi à créer une forêt classée d’une superficie de plus de 10 hectares sur une terre aride et abandonnée en plantant en 32 ans, 6000 arbres, composés de karités, de raisiniers, de lianes (Saba senegalensis), de baobab et d’autres espèces pourvoyeuses. Un autre Yacouba Sawadogo à honorer dont on doit suivre les pas pour reverdir et régénérer la terre qui nous nourrit tous.

Le natif de Kiѐ village situe à 8 km de Solenzo, chef -lieu de la province des Banwa dans la Boucle du Mouhoun, Ivon Kiénou, est au propre un cas … d’école.  Selon ses propos, c’est en 1992 qu’il a entrepris de récupérer une terre de plus d’une superficie de 10 hectares ou il ne poussait ni herbe et presque ni arbre et abandonnée par ses parents pour la transformer en une forêt classée où il pousse de nos jours toutes sortes d’espèces d’herbes et arbres médicinales. Au total, il a réussi à planter en 32 ans, sur cette terre aride 6000 arbres composés de karité, de raisiniers, de baobabs, de nérés, de lianes (Saba), de Nimiers, de dattiers, de goyaviers, d’eucalyptus, de manguiers, soit 600 arbres par hectares.

A cela s’ajoute d’autres espèces qui poussent naturellement tels que :l’acacia macrostacchya, Zamenga (Mooré ), Zamo (San),l’acacia nilotica , Pegnanga ( Mooré ),Gawdi( Fulfulde),Annona sennegalensis ,Barkudga (Mooré ),Mandé sunsun ( Jula), Balamites senegalensis , Kieglga(Mooré ), Tane( Fulfude), Segene (Jula), Blighia sapida Koennig , Finzan (Jula ), Ti ( Lobiri) ,Puon ( Turka),Boscia , Lambwetga (Mooré ), Ngigile(Fulfude),Canarium schwenfurthii,,Sien yiri (Jula ), Capparis sepiara, Silkore (Mooré ), Ceiba pentandra,, Banan (Jula),Gunga (Mooré),  Cenchrus biflorus Roxb ,Cram-Cram ( Fulfulde) et bien d’autres espèces pourvoyeuses. Des champignons comestibles (Argaricus squamulifer, goossensiae, Argaricus sp1 et sp2, Amanita masassiensis et subviscosa y poussent en passant par la paille et foin. Des insectes comme les abeilles, les chenilles de karité (Cirina butyrospermi), les aillées appelées aussi éphémères, les punaises de grottes (Carbula marginella, localement appelées Tatabi (bissa), Samini (Mooré).

Un bel exemple à perpétuer, surtout en ces périodes de changement climatique.

David Demaison NEBIE

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