Simon Gombila Kaboré ça vous dit ? Pas forcément. Il a fait la pluie et le beau temps dans le domaine culturel au Burkina Faso dans les années 1995 dans l’humour, la comédie, le théâtre, le cinéma, le conte et la musique traditionnelle avant de s’envoler pour les Pays -Bas (Hollande) pour la première fois en 2011 et s’installe en 2012. Simon Gombila Kaboré fut le tout premier formateur et volontaire de l’Association Burkinabè des personnes vivant avec handicap (ABPAM) en 1989 et il participe en 1990 à écrire le dictionnaire en langue mooré a l’Université de Ouagadougou. C’est l’actuel président de l’Association des Burkinabè vivants aux Pays- Bas (Faso Yellé) et porte très haut les couleurs de la nation Burkinabè partout où il passe. Nous l’avons rencontré le vendredi 7 mars 2025 au quartier Zongo dans la périphérie de Ouagadougou.
Simon Gombila Kaboré est intellectuel sans de gros bagages de diplômes. Mais à l’écouter l’on croirait à quelqu’un qui possède d’un doctorat dans sa valise et pourtant non il n’a même pas le BEPC. Il a fréquenté l’école rurale de 1980 à 1983. « J’ai fait la classe du CP1, ensuite le CE1 et le CM2 et J’ai obtenu mon Certificat d’Etudes Elémentaire et Primaire puis j’abandonne le pour me lancer dans la vie active. Je suis un acteur du cinéma, j’ai joué dans pas mal de séries tel que ‘’ Affaire Publique de Abdoulaye Dao, Commissariat de Tampy de Missa Hébié, dans le film Héritage de Apolline Traore, 3 femmes 1 village de Kady Jolie, Bayiri de Sant Pierre Yaméogo et bien d’autres que j’en oublie. J’ai dirigé la troupe théâtrale de l’église Saint Pierre de Goughin et compagnie théâtrale le Réseau et j’en passe. Je suis un artiste – conteur, musicien traditionnel. Je conte pour la plupart dans les pays francophones tel que la France et la Belgique. Je donne aussi des conférences sur la spiritualité africaine par ce que moi-même je suis un animiste ‘’, nous confie Simon Gombila Kaboré.
En 13 ans seulement aux Pays -Bas, Simon Gombila Kaboré a su s’imposer et est devenu l’un des Burkinabè le plus connu dans l’hexagone que chez lui au Burkina Faso. ‘’ Dans mes tournés je me suis imposé par mon habillement. Je vous rappelle que je suis le réalisateur du film documentaire ‘’ Un œil sur moi ‘’, avec les personnes vivant avec un handicap visuel. Puisque j’ai été un encadreur à l’école des jeunes aveugles de 1988 à 2011 comme bénévole. Je pense que mon travail abattu pour mon pays sera reconnu par les nouvelles autorités dirigeantes. En tout cas, j’ai fait de mon mieux et j’ai servi mon pays et je continue à le faire dans les rues, les espaces publiques, dans les festivals et dans bien d’autres cérémonies. J’affiche au premier plan les couleurs de la nation’’, nous confie-t-il.
Le rêve le plus ardent de Simon Gombila Kaboré est d’avoir un centre de formation pour former les jeunes burkinabè en comédie, en conte, en théâtre, en cinéma et en musique traditionnelle pour la relève de demain. Rappelons que Gombila est auteur de plusieurs trophées à l’international et sur le plan national même sil n’a pas encore eu pour le moment de distinction honorifique.
David Demaison NEBIE
